vendredi 16 août 2013

Solitude




Douce amère, lancinante, profonde et délicieuse, creuset de mon âme qu'elle façonne et fortifie contre tout, la solitude est ma compagne cet été brûlant.
Les images qui défilent, les souvenirs plutôt, les voix, les mots, les atmosphères d'enfance et d'adolescence...les malaises et les peurs, l'amour fou qui bat là à l'intérieur.
Les précieux moments sauvés à la fin.
Ces deux vies qui s'arrêtent un matin.
Ces deux-là qui m'ont mis sur le chemin.
Maintenant je suis sur le bord de la route avec les miens.
C'est à mon tour de leur prendre la main et de les aider à l'arpenter, sereins.

lundi 5 août 2013

Sur ma rétine








Chaque été, quand je reprends la route d'Arles, je sais que mon âme va être ressourcée.
L'émotion reçue devant certaines atmosphères, devant l'esthétique ou le propos de certains artistes me murmure à l'oreille que c'est aussi là que je dois creuser, là où ça palpite...
Une expo était interdite aux moins de...je suis rentrée quand même, seule, et ressortie déçue.
Des découvertes juste sublimes et puis bien sûr S.Larrain en grand format...
Cette année, je suis revenue avec ce que j'ai souvent cherché.
Je crois que la décision de recommencer un journal intime 25 après est aussi une bonne idée.
C'est enfoncer une porte ouverte...


lundi 22 juillet 2013

Le bruit assourdissant du silence














L'été est chaud et sec.
Le silence hurle dans toutes ces rues que l'on sillonne.
L'absence est partout.
Le monde fête la saison des vacances.
Certains havres ressourcent comme à chaque fois.
Les pieds dans l'eau glacée de la rivière.
Une déclaration foudroyante.
Un titre de livre qui résume bien les choses.
Une musique obsédante que je remets fort le soir dans mes oreilles et qui lave mon âme.
Retrouver enfin Sontag à la vivacité intellectuelle hors du commun et sentir mon esprit revivre.
Trouver sur le chemin des moments forts, tellement forts.


mardi 18 juin 2013

Pas à pas





Reprendre le fil et bâtir quelque chose...
Me bagarrer avec un remord ou deux.
Me procurer des lectures futiles qui font du bien aux yeux, ce sera déjà ça de pris.
Filer dormir parce qu'il est (déjà) 22h24 et que la nuit sera courte.

vendredi 14 juin 2013

I miss you so much














Je continue ma recherche sur Sophie Calle et suis tombée sur de beaux livres que je voulais parcourir depuis longtemps.
Elle s'est appelée successivement Rachel...surtout. Je craignais de l'ouvrir. J'avais peur d'avoir mal. Plus mal disons... Et à la vérité, au-delà de la douleur de la perte que cela évoque, la légèreté de la personne qu'était la mère de Sophie Calle transparaît dans cette ode que lui dédie sa fille.On y parle de ses lubbies, de ses goûts musicaux, de son regard sur elle-même et sur sa famille. On y parle aussi de la maladie un peu, de ce qu'on a pas envie d'entendre...mais jamais de misérabilisme.
Je voulais savoir comment cette fille avait pu filmer les derniers instants de vie de sa mère sans être obscène, alors même que je comprends tellement sa crainte de les rater, de ne pas avoir été là...
Alors même que la limite de la photographie s'est posée à moi aussi il y a peu...


Je me ballade et mes yeux s'embuent sans prévenir parce la mer, parce qu'un message de son travail sur le répondeur parle d'elle, parce que j'ai envie de leur parler, de les entendre, de les toucher, parce que des choses sont entrain de changer avec leurs départs, parce que j'entends sa voix à elle quand je m'entends parfois, parce que cette nuit il est venu dans mon rêve et que je l'ai serré fort, fort, si fort...
C'est une absence insupportable qui s'installe. Parfois je bois une grenadine en terrasse le coeur léger en regardant mes cinq trésors, parfois je me lâche et m'offre deux paires de chaussures parce que c'est un de mes plaisirs terrestres majeurs les pompes. Et parfois aussi je pleure...
Et bon sang que ça fait du bien...


jeudi 30 mai 2013

I love you both


Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,Ils viennent à travers vous mais non de vous.Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,pas même dans vos rêves.Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,mais ne tentez pas de les faire comme vous.Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissancepour que Ses flèches puissent voler vite et loin.Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.


Khalil Gibran   (Le Prophète)

You crossed each other Uma and Dad, and I love you so much you both...







samedi 27 avril 2013


Dark  period for a dark day.
The 22nd of april 2013.