vendredi 14 juin 2013

I miss you so much














Je continue ma recherche sur Sophie Calle et suis tombée sur de beaux livres que je voulais parcourir depuis longtemps.
Elle s'est appelée successivement Rachel...surtout. Je craignais de l'ouvrir. J'avais peur d'avoir mal. Plus mal disons... Et à la vérité, au-delà de la douleur de la perte que cela évoque, la légèreté de la personne qu'était la mère de Sophie Calle transparaît dans cette ode que lui dédie sa fille.On y parle de ses lubbies, de ses goûts musicaux, de son regard sur elle-même et sur sa famille. On y parle aussi de la maladie un peu, de ce qu'on a pas envie d'entendre...mais jamais de misérabilisme.
Je voulais savoir comment cette fille avait pu filmer les derniers instants de vie de sa mère sans être obscène, alors même que je comprends tellement sa crainte de les rater, de ne pas avoir été là...
Alors même que la limite de la photographie s'est posée à moi aussi il y a peu...


Je me ballade et mes yeux s'embuent sans prévenir parce la mer, parce qu'un message de son travail sur le répondeur parle d'elle, parce que j'ai envie de leur parler, de les entendre, de les toucher, parce que des choses sont entrain de changer avec leurs départs, parce que j'entends sa voix à elle quand je m'entends parfois, parce que cette nuit il est venu dans mon rêve et que je l'ai serré fort, fort, si fort...
C'est une absence insupportable qui s'installe. Parfois je bois une grenadine en terrasse le coeur léger en regardant mes cinq trésors, parfois je me lâche et m'offre deux paires de chaussures parce que c'est un de mes plaisirs terrestres majeurs les pompes. Et parfois aussi je pleure...
Et bon sang que ça fait du bien...


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