mardi 19 février 2013

The gloves







Recommencer à rafraîchir le passé et le mettre au goût du jour.
Cette paire de gants appartenait à ma grand-mère polonaise, et le résille sur les mains ne m'enchantait que peu, aussi ai-je décidé de lui redonner une deuxième vie  plutôt que de l'enfouir dans la malle aux souvenirs pour 10 ans de plus.
Deux bracelets et deux sautoirs vont voir le jour et on n'aura plus qu'à leur trouver un petit nom tchèque...

lundi 11 février 2013

Swimming pool # 2







La piscine comme rituel 
Comme un havre de paix 
Séance silencieuse d'effort solitaire
Saoûle d'eau je me régénère
On y croise les gens de la ville
Mais ici tout le monde n'est qu'un corps qui nage

Lu d'une traite ce premier recueil de nouvelles de Yoko Ogawa m'attendait depuis longtemps.
Ces premiers ouvrages m'ont plu par leur étrangeté comme toujours chez cette auteure, mais j'ai pu vérifier ce que je voulais en partant à rebours dans son évolution: ses romans se sont bel et bien étoffés, son expression affutée tout en conservant cet art de décrire des personnes et des milieux ambigüs (cf Cristallisation secrète, Les paupières, La marche de Mina, La mer).

Le personnage principal est une fillette qui vit dans un orphelinat car ses parents en sont les directeurs. Elle oscille entre la rancoeur méchante envers les pensionnaires qui l'anime parce que de fait ils la retiennent ici, et la pureté de l'environnement de la piscine où évolue l'un d'entre eux, Jun, qui la fascine et nourrit chez elle un précoce désir.

"Le corps souple et élancé de Jun traverse la couche superficielle de mes sentiments pour être absorbé au plus profond de mon être.
Dès que sa silhouette apparaît entre les bulles, la surface ébranlée de l'eau suit le contour de ses épaules qu'elle recouvre comme un voile."

La piscine (Yoko Ogawa)

Les abeilles tire sur l'inquiétante étrangeté fantastique d'un procès kafkaïen, et La grossesse est le récit descriptif froid et analytique de la soeur d'une jeune femme enceinte.


Swimmingpool as a ritual
As a haven of peace
Silent session of  a solitary effort
Drunk by water I'm  regenerating
You meet city people
But here everyone is a swimming body.

I've read this Yoko Ogawa' primary collection which was waiting for me for a long time ago.
I was pleased to find her usual strangeness in this first work, but I could verify what I suspected : her writing had evolved, is more sharpened, with this ability to describe strange people and places (cf Secret crystallization, Eyelids, Mina's walk, The sea).

Main character is a girl who's living in an institution for orphans because her parents are directing it.
She oscillates between nasty resentment against boarders which finally keep her here in jail, and the pure environment of the swimming pool where one of them, Jun, evolves , fascinating her in a early desire

"The supple and hurt body of Jun is crossing the superficial layer of my feelings to get absorbed into the depth of myself.
As soon as his silhouette appears between bubbles, the shaken surface of the water is following the outline of his shoulders, that it's recovering as a veil."

The swimming pool (Yoko Ogawa)

The bees is more about a fantastic strange novel as The trial of Kafka, and the Pregnancy is a cold and analytic narrative of the sister of a pregnant woman.